Dans le sud-ouest de la France, les derniers puits de pétrole du pays continuent de pomper

Au dessus du sol, il y a de simples tuyaux verts. “Souvent, lorsque certaines personnes voient un puits de pétrole pour la première fois, elles disent : ‘Ah ? C’est tout ?’ Ils ont probablement imaginé quelque chose de spectaculaire, quelque chose qui crache du feu”, a déclaré Xavier Lopez, responsable des opérations pétrolières chez Vermilion France, alors qu’il se dirigeait vers le lac de Parentis-en-Born, dans le sud-ouest du département des Landes. Oui, parmi les pins du bassin aquitain, tout comme aux portes de Paris, « l’or noir » est encore extrait du sous-sol français. Cela équivaut à environ 0,9 % de la consommation nationale de pétrole chaque année, à raison de 12 000 barils par jour. La production a été divisée par cinq depuis le début des années 1980, selon le ministère de la Transition énergétique.

Le groupe canadien Vermilion, premier producteur français, entend exploiter jusqu’au bout ses 27 concessions accordées par l’État. Au nom de la lutte contre le changement climatique, la loi Hulot de décembre 2017 a fixé au 1er janvier 2040 l’échéance pour « mettre un terme à l’exploration ainsi qu’à l’exploitation des hydrocarbures ».

Dans le but d’influencer le débat, la compagnie pétrolière a dépensé entre 500 000 et 600 000 euros en lobbying, selon un rapport publié en 2018 par l’association environnementale Les Amis de la Terre. Cette loi a suscité “la colère, l’incompréhension”, a déclaré la directrice générale de Vermilion pour la France, Pantxika Etcheverry. “Quels que soient les trajectoires et les scénarios, nous aurons encore besoin de pétrole en 2040”, a déclaré Etcheverry en brandissant une carte des titres miniers français accrochée à son bureau. “Mieux vaut continuer à le produire que de l’importer.”

« Le Texas des Landes »

Toutes énergies confondues, le pétrole est aujourd’hui la source d’énergie prédominante, représentant 42 % de la consommation finale du pays en 2022, notamment dans les transports. D’ici 2050, selon la stratégie nationale bas carbone révisée en 2020, elle ne sera que résiduelle.

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