Plainte pénale contre l’ex-président Duterte pour « propagande politique », selon l’ancien porte-parole

L’ancien porte-parole de Malacanang, Salvador Panelo, a qualifié jeudi de “propagande politique” la plainte pénale déposée par la représentante des enseignants d’ACT, France Castro, contre l’ancien président Rodrigo Duterte.

Panelo a publié cette déclaration après que le bureau du procureur de la ville de Quezon a ordonné à Duterte de comparaître les 4 et 11 décembre 2023 et de répondre à la plainte déposée contre lui par Castro.

Dans une déclaration envoyée au Manila Times, Panelo a insisté sur le fait que “la plainte déposée contre l’ancien président par un représentant d’un parti n’a absolument aucune base légale”.

“Aucune menace n’a été proférée par le PRRD (ancien président Duterte) dans son émission. La remarque : ‘Vous les communistes, je voudrais tuer.’ – qui est l’expression d’un souhait – n’est pas un crime”, a déclaré Panelo, qui était auparavant porte-parole de Duterte et conseiller juridique en chef du président.

“La plainte pénale a été déposée uniquement à des fins de propagande politique”, a-t-il ajouté.

Le législateur philippin France Castro montre un document après avoir déposé une plainte pénale contre l’ancien président philippin Rodrigo Duterte, au bureau du procureur de Quezon City le 24 octobre 2023, suite aux menaces malveillantes proférées par Duterte dans une interview télévisée.

Duterte, qui ne peut plus exercer son immunité présidentielle, a été invité par le tribunal à se présenter lors de l’enquête préliminaire sur l’affaire.

L’ancien président et père de la vice-présidente et secrétaire à l’Éducation Sara Duterte-Carpio devrait soumettre son contre-affidavit et sa liste de témoins.

“Aucune requête en rejet ne sera acceptée. Seuls les contre-affidavits seront admis. Dans le cas contraire, le défendeur est réputé avoir renoncé au droit de présenter des preuves. De plus, aucun report ne sera accordé, sauf pour des motifs exceptionnellement fondés”, lit-on dans l’assignation à comparaître datée d’octobre. 27.

Le 24 octobre dernier, Castro a poursuivi Duterte en justice pour menaces graves liées à la loi sur la prévention de la cybercriminalité, suite aux propos qu’il avait tenus contre elle dans une interview sur Sonshine Media Network International.

Duterte a affirmé avoir dit à sa fille d’être « franche » avec Castro et ses alliés et que les fonds confidentiels qu’elle demande sont destinés à cibler les « communistes du Congrès ».

Castro, membre du bloc Makabayan, a déclaré qu’elle ne pouvait pas laisser passer les propos de Duterte car ils sont malveillants et mettent la vie en danger.

En tant que leader adjoint de la minorité, Castro a été l’un des législateurs qui ont fait pression sur Duterte-Carpio sur la question des fonds confidentiels.

Duterte-Carpio a depuis abandonné la demande de 650 millions de pesos du Bureau du vice-président et du ministère de l’Éducation en 2024.

Cet article est initialement publié sur .manilatimes.net

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