Riad Salameh, ex-governor of Lebanon’s central bank, attempted French judicial bribery
Riad Salameh, ancien gouverneur de la banque centrale du Liban, aurait tenté de soudoyer la justice française et libanaise en versant jusqu’à 20 millions d’euros pour mettre fin aux affaires de corruption portées contre lui, selon une enquête publiée jeudi 16 novembre.
L’enquête, publiée par le journal d’investigation français Mediapart, s’appuie sur des documents saisis par les enquêteurs à Paris en juin de cette année.
Dans les documents, Marianne Hoayek, une proche collaboratrice de Salameh, a présenté un plan visant à « arrêter toute attaque libanaise ou française » par le biais de paiements à des intermédiaires politiques bien connectés.
Riad Salameh est accusé d’avoir détourné plus de 300 millions de dollars de la banque centrale et d’avoir dirigé une chaîne de Ponzi à l’échelle nationale, qui a finalement conduit à l’effondrement du secteur bancaire du pays en 2019.
Salameh fait actuellement l’objet d’une enquête dans plusieurs pays européens pour blanchiment d’argent et a fait l’objet d’une notice rouge d’Interpol en mai 2023 après avoir manqué une audience au tribunal de Paris.
Salameh a nié toutes les accusations portées contre lui, les qualifiant de « politiquement motivées ».
Malgré les accusations portées contre lui et son frère au Liban, Salameh a échappé aux poursuites judiciaires après avoir quitté ses fonctions en juillet – en grande partie supposément dû à la couverture de ses collègues politiques.
Selon l’enquête de Mediapart, un homme politique libanais bien connecté, Wiam Wihab, a proposé d’aider à “atténuer l’attaque” contre Salameh en France.
Certaines des méthodes proposées pour arrêter ou retarder l’enquête française consistaient à tenter de transférer les juges chargés de l’affaire ou à faire retirer l’accréditation de l’ONG Sherpa, qui était la plaignante.
En échange de l’aide de Wihab et de trois autres personnes, Salameh paierait 2 millions d’euros par mois pendant six mois, selon les notes de Hoayek.
Wihab a nié toute implication dans cette affaire, affirmant qu’il avait simplement “conseillé à Riad Salameh de changer de cabinet d’avocats”.
Le nouveau personnel et les agences arabes
Depuis l’effondrement du secteur bancaire libanais en 2019, le Liban est embourbé dans une crise économique sévère, la monnaie nationale perdant 98 % de sa valeur et la pauvreté atteignant des niveaux sans précédent.
Le gouvernement n’a réussi à faire adopter aucune réforme économique significative, y compris l’adoption de lois qui contribueraient à promouvoir la transparence dans le secteur bancaire.
Cet article est initialement publié sur .newarab.com